Une belle leçon de vie en 127 Heures
Ma main à couper que je peux atteindre le sommet !
Le 26 Avril 2003 aurait dû être une journée comme beaucoup d'autres pour Aron Ralston car comme de nombreux week-end il part faire une excursion dans les gorges de l'Utah. C'est un alpiniste expérimenté qui aime partir à l'aventure, mais son grand défaut est de ne prévenir personne du lieu où il se trouve. Après avoir rencontré 2 jeunes randonneuses avec qui il passe un bon moment, il leur promet de venir à leur soirée dans le week-end, mais cette sortie va être compromise suite à un accident hors du commun. Au détour du Blue John Canyon, il prend appui sur un rocher instable qui se décroche sous son poids, la chute est inévitable et le pire se produit puisque ce même rocher vient s'écraser entre les parois sur son bras droit. La douleur ne va pas être forcément le plus dur à gérer pour Aron, mais plutôt la déshydratation, le froid et le manque de nourriture. Les jours passants avec des hallucinations de plus en plus nombreuses, il va alors tenter le tout pour le tout quitte à y perdre un bras...
La réputation du réalisateur n'est plus à faire, mais j'avoue que j'étais assez dubitatif face à l'adaptation de ce récit. Il faut dire que monter un long-métrage d'1h30 avec pour tout sujet un homme coincé par un rocher au milieu du désert était un sujet très casse-gueule ! Et pourtant Danny Boyle s'en sort avec les honneurs, puisque je n'ai pas décroché, il réussit à maintenir un intérêt certain et sa caméra qui est au plus près du héros permet de se sentir proche de celui-ci. Sans jamais verser dans le larmoyant, James Franco arrive à faire passer ses émotions et tient le film sur ses épaules. La force du scénario est d'alterner entre des séquences intenses et d'autres plus légères avec au milieu de tout ça des hallucinations qui n'enlèvent rien à la crédibilité des faits. Au final on se retrouve avec un film maitrisé, des décors magnifiques, un acteur qui joue très bien, au point que la fameuse scène de la libération m'a vraiment mis mal à l'aise par son réalisme, alors que comme tout le monde je savais que son calvaire finirait comme ça. Un film à ne pas rater, qui sans être un chef-d'oeuvre, offre une belle leçon de courage...