Le Lorax

Quand José Bové se met aux couleurs du MoDem...

A Thneedville tout n'est fait que de béton et de plastique, une ville où la nature n'existe plus et où le millionnaire O'Hare a fait fortune en vendant de l'air pur en bouteille ! Un jeune garçon prénommé Ted est sous le charme de sa voisine Audrey et lorsqu'il apprend que ce qui lui ferait le plus plaisir pour son anniversaire serait d'avoir un véritable arbre, il décide de se mettre à la recherche de ce cadeau introuvable. Sa grand-mère lui conseille d'aller à la rencontre du Gash-Pilleur qui dit-on est le seul à savoir où l'on peut encore trouver des arbres. Pas très rassuré, Ted enfourche son scooter et part hors des murs de la ville où tout est sombre et glauque pour obtenir sa réponse. Lorsqu'il le trouve, ce dernier lui avoue que c'est de sa faute si les arbres ont disparu et lui raconte sa rencontre avec un étrange petit homme orange : Le Lorax...

Il s'agit de l'adaptation d'une histoire du romancier Dr. Seuss, très connu aux USA, beaucoup moins chez nous. Si l'histoire originale était trop courte pour en faire un film, les auteurs ont réussi à broder autour pour donner ce long-métrage. J'étais perplexe par rapport à cette bestiole qui ne m'attirait pas mais force est de constaté que le Lorax est un animal bien attachant et drôle avec un caractère bien trempé. Cependant, alors que je m'attendais à ce qu'il soit le héros de l'histoire ce n'est pas le cas car on le retrouve uniquement lors de flash-backs, mais ce sont les passages les plus sympas du film. Cette forêt est peuplée d'animaux tous plus drôles les uns que les autres, avec une mention spéciale pour les "poissons chanteurs" qui m'ont beaucoup fait rire. Du côté du scénario, on ne va pas se cacher que l'on sent que le film s'adresse plus aux enfants, avec un côté moralisateur sur l'écologie qui commence à devenir assez pénible à force d'être trop utilisé dans les films américains, mais bon il faut toujours une leçon de vie dans ce genre de film pour la jeune génération. L'animation est très colorée que ce soit en ville ou lors des flash-backs, mais cela passe bien et le tout avec une grande fluidité. La fin du film devient beaucoup plus rocambolesque, et on regrette finalement de ne pas avoir passé plus de temps dans le récit du Gash-Pilleur car l'humour disparaît au profil de scènes d'actions improbables qui amuseront sans doute les plus petits. En résumé, si ce film joue sur le registre de l'humour plutôt bon enfant, il n'exclut pas certains clins d'oeil amusants, bénéficie d'une animation avec un beau rendu à l'écran, et d'animaux très marrants. C'est dommage que le Lorax se retrouve relégué au second plan, car le reste de l'histoire nous fait décrocher. Un résultat en demi-teinte mais qui reste fort sympathique.