La Cabane dans les Bois

Venez m'aideeeeeer, y'a une armoire avec des bras qui m'attaque !

Curt, Dana et trois autres amis vont enfin pouvoir profiter d'un week-end original qu'ils ont programmé depuis quelques temps. Ils partent donc en camping-car et prennent une route forestière qui doit les mener dans une cabane isolée de tout, perdue au fond des bois. Lorsqu'ils s'arrêtent dans une station-service lugubre pour remettre de l'essence, même l'effrayant pompiste ne les arrête pas et ils continuent jusqu'à leur point d'arrivée. La cabane en question se révèle tout aussi lugubre, mais c'est un lieu idéal pour faire la fête sans retenue. Lorsqu'une trappe s'ouvre mystérieusement dans le salon, le petit groupe décide d'explorer le sous-sol gigantesque qui regorgent d'objets étranges. Ils ne le savent pas encore, mais ils sont surveillés et viennent de signer leur arrêt de mort...

Enorme buzz pour ce film qui annonçait enfin le renouveau d'un genre qui s'est empêtré dans ses codes et ses basiques, au point que plus rien ne surprend les spectateurs. Le scénario laisse pourtant présager un énième film avec des ados assez stupides pour aller dans un lieu isolé où ils vont devoir affronter un tueur sadique. Cependant, il faut reconnaître que Drew Goddard prend un malin plaisir à casser les codes, et rapidement on se rend compte qu'il introduit un nouvel élément assez inédit, sorte de Big Brother. En effet, la cabane est truffée de caméras et micros, et le décor change au gré des humeurs d'un groupe qui contrôle tout cela à distance. On salue l'originalité et l'audace mais très vite elles s'estompent, ainsi on est pas étonné de voir que les jeunes fêtards se font décimer les uns après les autres par un groupe de zombies. Toute cette partie reste quand même intéressante, car on rit malgré nous de certaines situations (Chris Hemsworth et sa moto) et surtout on essaye de comprendre le but de ce groupe de pseudo-scientifiques qui observe tout à l'écart. La déception arrive en même temps que la réponse à cette question, le film bascule alors dans du grand n'importe quoi et tente de faire cohabiter maladroitement deux genres qui ne vont pas ensemble. Les effets spéciaux prennent alors le dessus sur l'histoire, et si certains ont pu y trouver un effort louable d'originalité, pour ma part j'ai complètement décroché. En résumé, c'est vrai que ce film innove, amuse et surprend par la tournure qu'il prend dans sa seconde moitié. La bande-annonce laissait entendre que c'était du "jamais-vu" et je reconnais que c'est vrai, mais de là à dire que c'est bien amené et prenant, c'est une autre histoire...